Entretiens et analyses : Les analyses

 

 

 

 


La manifestation d'octobre 1961

Les sections Entretiens et Analyses du site 17 octobre 1961 contre l'oubli offrent une sélection d'entretiens et d'essais (parmi lesquels un certain nombre d'inédits) dont les auteurs s'efforcent de dégager la signification historique et politique des événements d'octobre 1961 et du travail de mémoire en cour.


Sidi Mohammed BARKAT ,
Collège international de philosophie

"Rien, jamais, ne remplacera le témoignage de ceux qui ont vécu le drame, qui ont touché le fond. La pensée ne peut qu’en prendre le relais pour dire à son tour, à sa façon, ce qui s’est passé et, quand elle a atteint son objectif, pour que l’on comprenne. [...]"

Nils ANDERSSON ,
éditeur

"Il eût été logique que vous rencontriez à cette place Jérôme Lindon ou François Maspero. Je vais donc m’efforcer, non pas de les remplacer mais, ayant, avec les Editions la Cité à Lausanne, étroitement travaillé avec eux tout au long des événement d’Algérie, de les suppléer et de rapporter sur le front éditorial contre la guerre. [...]"

Olivier LE COUR GRANDMAISON,
président de 17 octobre 1961 : contre l'oubli

"" J'ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n'approuve pas, trouver mauvais qu'on brûlât les moissons, qu'on vidât les silos et enfin qu'on s'emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre. " Et le même d'ajouter, après ces recommandations délicates : " Quoi qu'il en soit, on peut dire d'une manière générale que toutes les libertés politiques doivent être suspendues en Algérie. "
De quand datent ces martiales et péremptoires déclarations ? De 1954 ? De 1961 ?
Non, l'auteur de ces lignes n'est autre que le célèbre, célébré et aujourd'hui consensuel Alexis de Tocqueville."

Alain Brossat,
philosophe

"L'association "17 octobre 1961 contre l'oubli" s'élève contre le revirement du Premier ministre qui, après s'être fait le chantre de l'exigence de mémoire et avoir manifesté publiquement son soutien au manifeste d'intellectuels appelant les autorités françaises à briser le silence officiel à propos de la torture durant la guerre d'Algérie, se déclare aujourd'hui résolument hostile à tout acte de reconnaissance par l'État de sa responsabilité dans la perpétration de ces actes."

Ce texte a paru dans le journal L'Humanité en décembre 2000.